De toute urgence (Partie I).

Publié le par mouais

 

Depuis le début de l’année, j’ai effectué deux séjours très remarqués aux Urgences de l’Hôpital Machin.

 

Ma tarée chérie de l’époque vivait dans une belle et grande maison à la campagne.

 

(J’emploie le passé si je veux, elle est toujours en vie je le sais je vois sa tronche sur des affiches en 4 par 3 tous les jours avec le temps je ne devrais même plus les voir mais au contraire, fait chier…j’inspire… je dis oui à la vie et je fais la paix en moi, fin de parenthèse).

 

Un lieu tranquille, la nature, le chant des oiseaux, deux chiens et environ une quinzaine de putains de chats errants qu’elle nourri-ssait. (Errants = sauvages)

 

(Re-parenthèse : le problème du pays dans lequel je vis, c’est que toutes les bestioles vivent en parfaite harmonie. Normalement, le chien se doit de chasser le chat, qui se doit de chasser l’oiseau. Bin là, va savoir pourquoi, ils vivent tous dans le respect et la compréhension mutuelle de l’autre. Il est par exemple possible d’observer une vache, des chiens, des chats et des poules partageant religieusement les restes d’un tas d’ordure. Ça m’énerve… ! )

 

Un jour, nous revenions chez la folle elle lorsque : SURPRISEEEEE  !

Parce que la fenêtre était ouverte, tous les chats étaient entrés dans la maison et faisaient la fête dans la cuisine. Ils avaient renversé à peu près tout ce qui était renversable, bouffé tout ce qui était bouffable. On se serait crû dans un film d’horreur façon Hitchcock et ses zoizeaux, mais puissance 10 ! Les surprenant, les chats se sont sentis piégés, ont paniqué et basculé en mode panthère véner. Ils couraient partout pour trouver une issue, on aurait dit que leur vie en dépendait.

 

Première constatation : en état de stress intense, le chat court sur les murs et au plafond si si !

 

Deuxième constatation : un seul chat dans cet état est effrayant, mais 15 avec leurs petits yeux fous qui pensent c’est toi ou moi j’m’en bats les couilles ce sera toi j'passe j’te crève les yeux et j’te saigne...

 

Euh… on a opéré un vif retrait stratégique, on a tout ouvert, et laissé le temps aux petits chaminous de reprendre leur esprit et de s’esquiver dans une pseudo-tranquillité.

 

Un brainstorming a suivi dont la (ma) conclusion fut sans appel : faut se débarrasser des psycho-cats ! 

 

Le piégeage :

Mettre de la bouffe dans le garage, attendre qu’ils s’y risquent, laisser planer la confiance, fermer la porte, entrer en tenue de dresseur de chien, les yeux bien protégés, se munir du lance flamme mis préalablement en mode massacre. Carboniser le tout en chantant.

 

Hélassss, mon plan ne fut pas retenu (soupir), et la solution de fiotte féministe l’emporta : acculer les chats dans le garage, les mettre en chatière, les accompagner 10 km plus loin et les dégager, sans haine.

 

Ce que.

M’y suis collé. Comme prévu ça n’a pas été aisé : les chats sont vifs, ils courent sur les murs et au plafond, je l’ai déjà dit.

Au bout de plusieurs jours, la déportation avait bien avancé. Il ne restait plus qu’une mère, ses petits, et les deux derniers cancers mâles.

Je m’attaque aux petits (je suis lâche), Maman se transforme en Catzilla, pousse des hurlements, crache sa fureur, gloups, pour tout vous dire, j’me la raconte pas.

Vient le tour de la furie. Le but est de la chopper, de la mettre dans la chatière où ses petits l’attendent miaouw miaouw miaouwwwww VOS GUEULESSSSSSSS !

 

Je la ké-blo, la coiffe d’un carton, rapproche le carton de la chatière…

… et là : c’est le drame ! Elle force, parvient à passer la tête, j’essaye de l’attraper derrière le cou, elle se retourne et me plante ses crocs pourris trois fois dans l’articulation du pouce, bien profond. LA SALOPE ! Je serre donc de toute mes forces (à la limite de lui péter les cervicales), elle s’immobilise, je l’éjecte dans la putain de cage, que je ferme.

 

Examen du pouce : trois petits points qui laissent s’écouler un liquide visqueux.

Je désinfecte.


Agression féline + 10 min : cela ressemble à …euh… un morceau de viande bleu boursoufflé.


Agression féline + 45 min : le pouce a tellement gonflé que la peau craquèle puis éclate. Ca commence à lancer une misère, la douleur rayonne jusqu’à l’épaule. Direction les urgences.


Arrivée triomphale, pas d’attente. Je me retrouve en face d’un interne.

 

« Bonjour, je suis Docteur Truc, montrez moi votre blessure !

- Et voilàààà !

- Mais … mais comment vous êtes vous fait « ça » !?

- Un chat, j’ai été attaqué par un chat !

- (sourire) Un chat vous a fait ça ?

- Oui.

- Attendez ici une seconde. »

 

Il sort.

J’ai la main étendue sur un plateau. Des instruments je-sais-pas-trop-ce-que-c’est-mais-ça-a-l’air-de-piquer-pincer-couper sont étendus eux aussi à coté de ma main.

Je kif.

Il revient, avec un collègue et une infirmière, tous trois le sourire aux lèvres.

Ils examinent, me demandent de raconter mon histoire, sans parvenir à refreiner leur (plus grand) sourire.

Les deux nouveaux sortent. L’interne nettoie le bobo, puis m’explique qu’il va falloir que j’aille me faire vacciner contre la rage à l’institut Pasteur, puis contre le Tétanos, qu’après il faut que je revienne pour qu’on me pose un plâtre (mais pas tout le bras, juste l’avant bras jusqu’au coude) puis qu’on me prescrive une trithérapie d’antibiotiques méga puissants.

 

« Faut pas vous sentir obligé de faire ça parce que je suis français !

- Non Monsieur, votre blessure nécessite des soins appropriés, allez, à tout à l’heure ! »

Il se lève, me serre la main (l’autre) et me désigne la porte.

Ma sortie fut plus triomphale que mon entrée, puisque qu’à peu près tout le personnel présent semblait déjà me connaître.

 

Le soir même, me suis retrouvé avec le bras plâtré, un traitement de ouf à prendre pendant dix jours et des visites à faire tous les trois jours.

Mon pouce dégonfla significativement au bout d’une semaine.

J’ai retrouvé la mobilité totale de mon pouce au bout d’un mois et demi.

 

Donc, si vous voulez un conseil, un bon : FAISEZ GAFFE AU CHAT !

 

 

Publié dans Vie perso

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L
<br /> c est un regal....:-)<br /> anecdote personnelle: la mienne ( de chatte) au 3 eme oiseau qu elle me depose consciensieusement dvt la cheminee, j envoie un texto au reste de la famille exilee " je confirme que votre niece ( ma<br /> fille ) est une tueuse, reponse de mon pere ( le vrai ) , non c est une chatte. elle chasse. "<br /> la parole de la sagesse incarnee.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> hahahahaahahahaahahahahaaha<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> ENFIN quelqu'un qui dit la verité !!<br /> On m'a toujours démentie quand je disai que mon chat était une incarnation du diable !<br /> <br /> <br />
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