Halic et moi.

Publié le par mouais

 

Je crois que je suis devenu une fiotte.

Calmez vous les gays : je ne suis pas en train de dire que j’ai basculé de votre coté.

Par fiotte je veux dire bête de sensibilité.

 

Racontez-moi votre enfance.

Enfance très heureuse et protégée à vadrouiller, parents aimants.

Premier drame : Halic le phoque.

C’est l’histoire d’un petit phoque gris tout doux et tout mignon. Il n’a pas deux semaines quand la tempête le sépare de sa mère pour toujours (ça commence bien). Il galère, survit à la faim, à la soif (hahaha vous êtes cons), échappe aux orques. Mais il s’en tire, devient un self made phoque… qui finira par se faire défoncer la gueule à coup de piolet par ces enculés de chasseurs de phoque.

Un peu dur à avaler quand on a huit ans. Ai pleuré en litres. Me suis promis de ne jamais manger de phoque.

 

Puis après, plus rien. Suis devenu un monstre froid dépourvu d’émotions. De quoi faire passer Terminator pour une fillette. Rien ne semblait m’atteindre, je ne pleurais jamais (à me demander si je n’étais pas atteint d’un trouble lacrymocomportemental), et vivais les drames environnant à bonne distance.

 

20 ans plus tard.

Jusqu’à ce qu’elle arrive puis s’en aille.

J’ai ainsi découvert la détresse, la douleur et la nausée, l’apnée de plusieurs mois.

J’ai appris à pleurer. J’ai appris qui j’étais.

Elle a tué l’enfant. Il était temps. Merci.

 

 

 

 

 

Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi. »

[ Michel de Montaigne ]

 

 


Publié dans Vie perso

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
<br /> Sensible.....<br /> Excepté la citation finale, j aime tout....<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> C'est fort comme écrit !<br /> Tu as les mots sans retenue et c'est bon de les lire !<br /> Merci à elle donc ! ^^<br /> Bisous<br /> Mouffles<br /> <br /> <br />
Répondre